Après quatre-vingt-onze kalpas (remarque : nous utilisons le petit kalpa, l’unité de temps minimale, pour le calcul : 91 × 16.800.000 = 1.528.800.000 ans), Subhadra et Mahakasyapa se marièrent ; les jeunes mariés se mirent d’accord pour rester nominalement un couple, mais décidèrent de ne pas dormir ensemble sur le même lit. Bien que les corps de ce jeune couple restassent dans le monde humain, leur esprit jouissait de la voie spirituelle pure ; ils traversaient tous les deux le temps de manière paisible et stable. Avec cette vie si pure durant de longues années, ils passaient douze ans de vie conjugale de chasteté, en se surveillant et s’encourageant mutuellement, avec l’unique esprit de mettre de l’importance sur la voie spirituelle pure.
Note : Le kalpa est une extrême longue période qui ne peut être calculée généralement avec des unités de temps comme l’année, le mois et le jour ; il y a plusieurs types de calcul du kalpa et l’on utilise maintenant la plus simple expression >>> le kalpa est divisé en grand kalpa, kalpa moyen et petit kalpa ; le petit kalpa correspond environ à 16.800.000 années, 20 petits kalpas correspondent à un kalpa moyen, soit 336.000.000 années ; et 80 kalpas moyens correspondent à un grand kalpa, soit 26.880.000.000 années.
Douze années plus tard, les parents de Mahakasyapa moururent successivement. Afin de pratiquer dans la pureté, Mahakasyapa et Subhadra partaient chacun, après en avoir discuté, rechercher leur maître pour appendre la voie. Ainsi, Mahakasyapa fit don de tout son patrimoine aux pauvres, puis il quitta résolument sa maison.
Mahakasyapa partit d’abord pour rechercher un maître et la voie, et il dit à Subhadra : « Tu restes temporairement à la maison et tu m’attends ; lorsque je rencontrerai un maître sage et éclairé, je reviendrai te chercher pour mener ensemble la vie monastique ; attends-moi, je t’apporterai sûrement la bonne nouvelle. »
En entendant cela, Subhadra admira fortement le vœu de son époux et fut reconnaissante à son attention. Pratiquer la voie en tant que moine/nonne était à l’origine le vœu prédestiné des deux mariés, ils avaient attendu durant douze années juste pour leurs parents.
Mahakasyapa allait partout rechercher un maître spirituel et implorer la voie. Des gens lui disaient que Bouddha Sakyamuni était le Grand Eveillé actuel et résidait dans le monastère de Venuvana (signifiant bois de bambous). Mahakasyapa fut très heureux dès qu’il entendit cela et il partit pour le monastère de Venuvana.
Un an après que Mahakasyapa fut devenu moine, c'était à cette époque la troisième année de l’atteinte de l’Eveil du Bouddha ; le Bouddha accepta l’invitation de Son père le roi et lorsqu’Il revint avec les disciples dans la ville natale de Kapilavastu, Mahakasyapa y était aussi. Par la suite, lorsque le Bouddha arriva dans le monastère de Jetavana à Savatthi, parmi de nombreuses personnes de la dynastie Sakya qui suivaient le Bouddha pour devenir moine, il y avait Sa mère adoptive, Dame Maha Prajapati, qui était aussi autorisée à mener une vie monastique et à mettre en place la communauté des bhiksunis.
Ainsi, Mahakasyapa se rappela de la promesse qu’il avait donnée à la Femme Dorée Subhadra ; auparavant, les femmes n’étaient pas autorisées à devenir nonnes, il n’y avait pas moyen d’en parler au Bouddha, et maintenant que la communauté des bhiksunis était créée, Mahakasyapa pouvait finaliser l'accord qu’il avait convenu à l’époque avec son épouse. Depuis qu’il avait quitté sa demeure, trois, quatre années de vent, de givre, de froid et de chaleur avaient passé ; après ces trois, quatre années, Mahakasyapa ne savait pas dans quel état était Subhadra. Il entra calmement dans la méditation pour observer et sut que Subhadra était devenue une disciple non bouddhiste au bord du fleuve du Gange.
En fait, depuis que son époux était parti pratiquer la voie, la Femme Dorée Subhadra, épouse de Mahakasyapa, restait seule dans sa demeure et attendait les nouvelles de son mari ; les années passaient comme l’écoulement de l’eau, un mois, deux mois, une année, deux années, sans aucune nouvelle de Mahakasyapa, elle décida finalement de ne plus attendre et de renoncer au monde. Après avoir déterminé son voeu, elle appela immédiatement les gardiens de ses biens et distribua tous ses trésors et vêtements précieux aux proches, aux voisins et à la famille. Elle partit seule vers le bord du fleuve du Gange et vénéra comme maître un jaïn non bouddhiste qui pratiquait là-bas.
La Femme Dorée Subhadra avait subi de nombreuses tortures et Mahakasyapa savait qu'elle attendait avec impatience qu'il vînt la chercher. Il était également impatient de révéler plus tôt à son épouse bien-aimée l’enseignement du Bouddha. Il dit alors cette raison à une nonne et lui demanda d’aller chercher Subhadra ; cette nonne compatissait beaucoup pour Subhadra et peu de temps après, elle accueillit Subhadra.
Ainsi, Subhadra avait le coeur soulagé et paisible ; avec de la joie et de la chance, elle suivit Mahakasyapa et arriva dans la communauté des bhiksunis ; elle pria la bhiksuni Maha Prajapati de lui raser le crâne pour devenir la nonne Subhadra.
Après s’être intégrée à la communauté des bhiksunis, Subhadra était en sécurité et heureuse, mais elle devait respecter les règles de la commuauté du Sangha pour demander l’aumône à l’extérieur ; du fait de sa beauté céleste, elle devenait un sujet de rumeurs pour les gens. Dès qu’elle sortait du monastère des nonnes pour demander l’aumône de nourriture dans la cité, des troubles externes la faisaient aussi beaucoup souffrir. En raison de sa beauté et de son allure, à chaque fois qu’elle entrait dans la cité, elle attirait l'attention de beaucoup de gens qui la suivaient ou la séduisaient et qui discutaient :
« Comme c’est dommage ! Cette si belle femme, pourquoi veut-elle devenir une nonne ? »
« Mais non, une femme comme elle de cet âge et de cette beauté, si elle n’était pas devenue une nonne, elle aurait été la femme la plus heureuse. »
« Peut-être qu’elle a été déçue par l'amour, c’est pour cela qu’elle a coupé les fils sentimentaux ! »
« Quoiqu’il en soit, comme elle est si jeune, elle ne devrait pas devenir une nonne. Le temps passe vite et la jeunesse ne reviendra plus, il ne faut vraiment pas gaspiller la vie. Attendre d’être vieille avant de devenir nonne, n’est-ce pas pareil ? »
« Chacun a ses ambitions, chacun a ses voeux, si l’on ne pratique pas la vertu de suite, la vie humaine est éphémère et tout peut arriver à n’importe quel moment, pourquoi s’occupe-t-on de ces affaires ! »
Bref, il y avait tous les jours des discussions sur la nonne Subhadra.
Issue d’une grande famille noble, à l’époque, la nonne Subhadra n’avait pas encore atteint l’état d’Eveil, elle ne pouvait pas être indifférente aux calomnies et aux louanges provenant de l’extérieur. C’était pour cela qu’au bout de plusieurs jours, elle était tellement timide qu’elle n’osait pas aller demander l’aumône de nourriture à l’extérieur ; elle se sentait honteuse et soupirait des défauts du corps féminin. Dès lors, elle arrêta de demander l’aumône, s’éloigna des gens et n’apparaissait plus dans les endroits où il y avait du monde. Elle préférait ne pas manger et souffrir de la faim plutôt que d’avoir le courage d’entrer dans la cité pour demander l’aumône. Par la suite, elle ne pouvait pas s’empêcher de s’attrister de la belle apparence qui était la racine des troubles dans la pratique spirituelle ; elle fit alors sa propre défiguration.
Le Vénérable Mahakasyapa apprit ce fait. Comme il avait été l’époux nominal de Subhadra et était aussi le guide lors de son entrée dans la vie monastique, Mahakasyapa avait beaucoup de pitié pour elle ; il obtint alors l’accord du Bouddha pour lui donner tous les jours la moitié de la nourriture qu’il ramenait de l’aumône. Cependant, dans la communauté du Sangha, il y avait des personnes de différents niveaux, des sages et des non sages, des personnes nobles et des personnes ordinaires, et il existait toujours des gens non vertueux qui essayaient de deviner ce que faisaient des gens vertueux. Ils voyaient le Vénérable Mahakasyapa donner la moitié de son aumône de nourriture à la nonne Subhadra chaque jour et à chaque repas et ils faisaient alors des commérages. Il y avait une nonne qui faisait de la calomnie en disant : « Le sage Grand Mahakasyapa, il est vraiment bizarre ; avant de devenir moine, il partageait une chambre avec Subhadra dans un même lit durant douze années et il pouvait préserver une vie de chasteté pure, mais maintenant en les voyant partager la nourriture de manière si intime tous les jours, je pense qu’il y a sûrement des sentiments dans tout cela. »
Le Vénérable Mahakasyapa entendait des gens calomnier un peu, mais ceci n’affectait pas le fond du coeur du Grand Sage ; cependant, afin d’inciter Subhadra à pratiquer avec détermination, il décida de ne plus partager la nourriture avec elle. Il vint au lieu de Bhiksuni Subhadra et lui dit : « Je ne peux plus venir t’aider pour la nourriture. Mais tu devrais travailler conformément au Dharma, pratiquer dur avec de la diligence et de la persévérance, obtenir de la réalisation en fixant une échéance ; tout ce qui devrait être fait doit être fait rapidement, tout ce qui ne devrait pas être fait doit être rompu rapidement. » Après avoir dit tout cela, il partit.
La Sainte Bhiksuni Subhadra, en une nuit, se transforma d’un corps rempli d’afflictions et de souffrances en une femme pure n’ayant plus de colère. Elle n’était plus perturbée par les troubles et les souffrances et devint déjà une personne ayant accompli tout ce qu’il fallait faire et ayant atteint l’Eveil. Elle n’avait plus peur des médisances des gens et pouvait généreusement et librement entrer dans la cité pour demander l’aumône.
On n’aurait pas pu deviner que les médisances d’une nonne étaient en fait la force inversée pour Bhiksuni Subhadra qui décida de se détacher des désirs et d’atteindre l’Eveil. Après avoir reçu cette provocation et écouté le discours du Vénérable Mahakasyapa, Subhadra émit le coeur le plus brave avec la plus grande honte, pratiqua intensivement avec rigueur, ne dormit pas toute la nuit, se confessa avec le coeur juste et sincère ; en début de nuit, au milieu de la nuit, à la fin de la nuit, elle maîtrisa son coeur, sans se reposer, elle atteignit finalement la réalisation et acquit l’état d’Arhat. Après sa réalisation, elle dit : « Les attachements sont rompus, les actes purs sont achevés, tout ce que je devais faire, je l’ai accompli. »
Par la suite, le Bouddha lui fit éloge : « Parmi les bhiksunis, il n’y en a pas une qui a le pouvoir transcendantal de prédestination meilleur que Bhiksuni Subhadra, c’est pour cela qu’elle est la première en pouvoir transcendantal de prédestination ! »
Etant donné que Bhiksuni Subhadra avait atteint l’état d’Ahrat, le Vénéré du Monde Sakyamuni dit aux disciples beaucoup d’histoires concernant les vies passées de Bhiksuni Subhadra. Maintenant, prenons les principales :
1) Il y avait quatre-vingt-onze kalpas, c'était l'époque de Bouddha Vipassi (毗婆尸佛) qui demeurait dans le monde. Après que Vipassi eut quitté le palais et qu’il eut mené la vie monastique et atteint l’état de Bouddha, Sa soeur persuada Son père souverain de faire sculpter une statue du Bouddha avec le meilleur or de la Terre, selon la forme et le profil du Bouddha Vipassi, et de la placer sur le siège où s’asseyait auparavant Bouddha Vipassi. C'était une statue du Bouddha splendide et éblouissante ; mais lorsque Bouddha Vipassi retourna au palais, l’éclat du Bouddha fit perdre la couleur resplendissante à la statue dorée. Après avoir vu cela, la soeur du Bouddha eut un esprit rare qui faisait engendrer une croyance et un voeu purs ; elle s’agenouilla devant le Bouddha : « Sous la lumière puissante et éblouissante de Bouddha Vipassi, la statue dorée a perdu son éclat. Je fais voeu que la clarté de mon corps ressemblera dorénavant à celle de Bouddah Vipassi pendant toutes mes vies futures. »
(Remarque : après le nirvana de Bouddha Vipassi , il y avait une femme pauvre qui faisait réparer la statue de Bouddha en or authentique afin de vénérer le stupa précieux de sept trésors contenant les reliques du Bouddha ; cette femme pauvre était la sœur de Bouddha Vipassi.)
2) Autrefois, il y avait une femme d’un paysan qui, en apportant le repas à son mari qui cultivait dans les champs, traversa une forêt et remarqua sous un arbre un Pratyeka-Bouddha (Réalisateur Solitaire) qui faisait de la méditation avec des traits fins et un visage solennel ; elle eut ainsi un esprit de vénération, avança pour se prosterner et ne cessa de le regarder. A ce moment-là, le paysan qui ne voyait pas sa femme arriver dans les champs lui apporter son repas, rentra chez lui enquêter ; lorsqu’il traversa la forêt, il trouva sa femme debout devant un moine et lui dit avec colère : « Toi, garce, tu es en fait ici pour faire quelque chose de honteux avec lui ! »
Au moment où sa femme voulut s’expliquer, ce Pratyeka-Bouddha, afin d’éviter au paysan de commettre des karmas négatifs encore plus importants, s’envola dans les airs et manifesta tous types de transformations surnaturelles. Après avoir vu tout cela, le paysan se sentait honteux car ses propres yeux n’avaient pas reconnu la personne éveillée ; il se prosterna respectueusement et sincèrement pour implorer la confession et fit voeu avec sincérité que la nourriture apportée par sa femme fût offerte avec respect au Pratyeka-Bouddha, et il dit : « Les mauvaises paroles que je viens de dire proviennent toutes d’un coeur avide et attaché ; je fais ainsi voeu que nous deux puissions en permanence nous détacher du désir amoureux durant toutes les vies futures. »
(Remarque : le paysan et sa femme étaient en fait Mahakasyapa et Subhadra dans une vie antérieure, nous pouvons voir qu’entre Mahakasyapa et Subhadra, les causes vertueuses avait été semées et les liens vertueux avait été noués dans les vies antérieures illimitées.)
3) Autrefois, dans une ville appelée Varanasi (婆羅尼斯), il y avait une prostituée qui reçut un jour cinq cents pièces d’or en promettant de passer ensemble avec cinq cents hommes dans un grand jardin toute la nuit. Cependant, quand elle fut sur le chemin vers le rendez-vous, elle rencontra un prince qui l’intercepta. Non seulement elle n’informa pas les cinq cents hommes, mais elle ne leur remboursa pas leur argent. Ces cinq cents hommes l’avaient attendue toute la nuit et n’avaient pas vu son ombre arriver. A l’aube, il y avait un Pratyeka-Bouddha qui passait par là pour demander l’aumône. Ils pouvaient savoir de par l’allure du Pratyeka-Bouddha qu’il n’était pas un être ordinaire, et ils offraient ainsi la meilleure nourriture au Pratyeka-Bouddha. Après avoir fait offrande au Pratyeka-Bouddha, ils pensèrent à cette prostituée qui n’avait pas tenu sa promesse et firent un voeu maléfique avec colère : « Que la force fortunée de cette offrande fasse grandement souffrir cette prostituée, qui a pris de l’argent mais sans tenir sa promesse, dans la vie future ; peu importe qu’elle mène une vie laïque ou monastique, que nous puissions réaliser le but d’avoir un rapport physique avec elle. »
(Remarque : la prostituée était la Femme Dorée Subhadra dans l’une de ses vies antérieures, les cinq cents hommes étaient les cinq cents disciples jaïns non bouddhistes qui avaient abusé d’elle.)
4) Autrefois, un aîné épousa une femme qui pendant longtemps ne pouvait pas avoir d’enfants ; il épousa alors une deuxième femme. Dès lors, la première femme observa le précepte de pureté ; l’aîné était très content, mais la deuxième femme fut prise de jalousie et le fit boire délibérément le rendant ivre afin qu’il allât ensuite dans la chambre de la première femme détruire son précepte de pureté, la rendre très chagrinée. Par la suite, la première femme fit offrande au Pratyeka-Bouddha et fit vœu : « Aujourd’hui, avec les mérites que j’ai semés dans ce champ fortuné, j’espère que dans ma vie future, même si cette petite maîtresse (désignant la deuxième femme de l’aîné) atteindra la réalisation, elle sera abusée involontairement et sa pratique de pureté sera souillée. »
(Remarque : la petite maîtresse était la Femme Dorée Subhadra dans l’une de ses vies antérieures ; ainsi, après avoir atteint l’état d’Arhat, Subhadra fut quand même abusée par le roi Ajatashatru.)
5) Autrefois, à l'ère de Bouddha Kasyapa (迦葉佛), il y avait une personne qui suivait le Bouddha pour mener une vie monastique. Son maître de tonsure était un grand Arhat, premier en pouvoir transcendantal de prédestination. Ainsi, cette personne faisait aussi voeu de suivre le Bouddha pour mener une vie monastique à l’époque de Bouddha Sakyamuni, d’être nommée par le Bouddha et d’être première en pouvoir transcendantal de prédestination.
(Remarque : cette personne était justement Subhadra qui obtint un corps féminin dans les vies ultérieures.)
6) Dans le Sutra Ekottara Agama (增一阿含經), chapitre "Nirvana de Maha Prajapati (大愛道般涅槃品)" de Fasc.50, il y a des textes qui mentionnent les histoires de Bhiksuni Subhadra... [textes en version chinoise uniquement] Un jour, lorsque Bhiksuni Subhadra méditait en concentrant ses pensées sur le moment dans un endroit calme, assise dans la posture de lotus, elle se rappela des vies passées illimitées et ce, jusqu’à 91 kalpas passés à l’époque de Bouddha Vipassi. A cette époque, elle était un beau jeune homme. Un jour, ce beau jeune homme passait sur un chemin et vit une belle femme laïque qui marchait aussi sur le même chemin ; les gens étaient tous attirés par cette belle femme et n’avaient pas remarqué le beau jeune homme. Il prit alors des fleurs précieuses dans ses mains et alla vers le lieu de Bouddha Vipassi pour Lui faire offrande durant sept journées entières et fit voeu que tous ces mérites lui permissent "d’avoir un corps féminin dans les vies futures, et que les gens fussent tous joyeux en la voyant". Par la suite, une série de Bouddhas s’étaient succédés, comme Bouddha Krakucchanda (拘樓孫佛), Bouddha Kanakamuni (拘那含牟尼佛), Bouddha Kasyapa (迦葉佛)... Il faisait offrande à chaque Bouddha, et à chaque vie, il espérait être une femme dans le monde céleste ou le monde humain. Jusqu’à l’époque où Bouddha Sakyamuni apparaissait dans le monde, elle épousa le Vénérable Mahakasyapa, et par la suite, elle mena aussi une vie monastique et devint Bhiksuni Subhadra ; c’était pour cela qu’elle se trouvait trop ignorante : « J’avais fait offrande à six Bouddhas aveuglement sans la sagesse, en faisant vœu d’avoir un corps féminin. » Bhiksuni Subhadra dit ce fait au Vénéré du Monde, le Vénéré du Monde dit alors aux bhiksunis : « Parmi mes disciples féminins, la première à se rappeler de ses innombrables vies antérieures est Bhiksuni Subhadra. » Appendice pour référence :
Le Sutra Ekottara Agama, Fasc.50 "Nirvana de Maha Prajapati", chapitre 52, n°2 :
[Extrait du Sutra Ekottara Agama en version chinoise uniquement] |