Asvaghosa était issu d'une famille brahmane. Il naquit au IIe siècle dans le nord-ouest de l'Inde. C'était un érudit dans de nombreux domaines tels que l'art, le théâtre, la musique, la poésie… On le surnommait, avec beaucoup de respect, le poète bouddhiste et le moine éloquent. Il convertit par un chant cinq cents jeunes princes en moines bouddhistes. La mélodie du chant était d'une grande beauté. Elle décrivait la souffrance, la vacuité et l'impermanence de la vie. Elle suscitait une très profonde émotion chez ses auditeurs. L'histoire d'Asvaghosa convertissant les gens par la musique fait partie des beaux récits bouddhiques.

Il existe également une autre histoire sur Asvaghosa que les gens aiment évoquer. Un jour, lorsque Asvaghosa prêchait le Dharma, sept chevaux, qui étaient affamés depuis plusieurs jours, l'écoutèrent comme des êtres humains. Ils ne souhaitaient même plus se nourrir, mais commençaient à hennir, au grand étonnement de tout le monde. Parce qu'il pouvait même émouvoir des chevaux, Asvaghosa était aussi désigné sous son nom chinois « Maming » signifiant « hennissement ».

Les « Cinquante Stances de Dévotion au Guru » que récitent souvent les pratiquants du Vajrayana furent composées par Asvaghosa. Ce dernier rédigea aussi « l'Eveil de la Foi dans le Grand Véhicule » dans lequel toute l'essence d'une centaine de Sutras (le Sutra du Lotus, le Sutra de la Guirlande de fleurs, le Sutra de la Prajna…) était exposée. Cet œuvre demeure un classique incontournable pour ceux qui étudient le Grand Véhicule.