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Ne pas devenir une personne "non indispensable"
 

Une bonne capacité et un fort professionnalisme sont vraiment des outils juste supplémentaires ; les gens qui sont consciencieux, de bonne humeur, sociables et ayant une bonne attitude sont la véritable "famille de travail". Si un individu ne sait pas comment contribuer activement à une équipe et si l'équipe a toujours besoin de faire un effort supplémentaire pour coordonner à cause de lui, alors, peu importe l’importance de sa capacité, il ne peut que devenir un obstacle au progrès de l'équipe.

Un ami, en tant qu’ingénieur en informatique, fut extrêmement bouleversé quand son entreprise le licencia en raison de la réduction des effectifs. Il pensa : « Je n’ai fait aucune erreur ! » Il demanda à ses collègues d’un air découragé : « Pourquoi le directeur m’a-t-il choisi pour licencier ? »

« C’est probablement ton manque de performance à cette tâche. » Le collègue A dit : « Est-ce que tu te rappelles quand il t’a demandé la dernière fois de soutenir ce département dans l'exploitation de ses ordinateurs, on t’a trouvé assis là-bas en train de ne rien faire ? »

« Quoi, je n’avais rien à faire ? C’était juste arrivé au moment où personne n’avait de problèmes, je surfais alors un peu sur internet, qu’est-ce qui ne va pas avec ça ? N’étais-je pas toujours à disposition comme d’habitude et n’étais-je pas immédiatement disponible dès que quelqu'un posait une question ? », réfuta l'ami.

« C’est cela ! » Le collègue B consentit en disant : « Ce jour-là, l’autre ingénieur, qui a été retenu par le directeur, aidait une personne d'un autre département pour réparer un ordinateur. Même si elle a détérioré l'ordinateur, le directeur ne l’a pas renvoyée, mais il t’a renvoyé à la place ; c’était injuste ! »

« As-tu offensé quelqu'un ? Peut-être que quelqu'un d'un autre département a dit du mal de toi », demanda à nouveau le collègue A.
« Serait-ce l’autre fois quand  le déraisonnable responsable de l'usine n’a pas apprécié ton attitude ? Te rappelles-tu ? »

Le collègue B dit : « Il ne savait pas comment utiliser l'ordinateur, mais essayait quand même d'être doué et il a par la suite endommagé l'ordinateur. Il a même rejeté la responsabilité sur toi ! »

« Mais le directeur m'a soutenu cette fois-ci, il a compris que c’était de la faute du responsable de l'usine », répondit l'ami.

Ils discutaient de cela en vain pendant plus d'une heure. Le collègue A dit finalement : « Ah, si tu n’es pas convaincu, vas lui demander alors. »

« Mais », l'ami hésita et demanda : « est-ce que cela se fait ? Je n’ai pas vu d'autres personnes faire comme ça avant… »

« Je pense aussi que ce n’est pas nécessaire de se déshonorer », le collègue B  consentit en disant : « Comment peut-il y avoir d’autres raisons pour le licenciement ? Quel est l’intérêt d’énoncer une évidence juste pour embarrasser tout le monde ? »

« Cependant, si tu demandes une clarification, juste au cas où il y a une véritable erreur, tu peux faire encore mieux la prochaine fois, n’est-ce pas ? », dit le collègue A.

De retour chez lui, l’ami pensait à ce que le collègue A lui avait dit pendant un certain nombre de jours. Durant tout ce temps, il ne pouvait s’empêcher de se sentir mécontent et perplexe. Il décida finalement d'aller parler au directeur en personne.

« Je veux juste comprendre la raison de ce licenciement. Je sais que c’est inévitable que quelqu'un soit licencié, à cause de la restructuration de l'entreprise. Cependant, il m’est difficile de ne pas faire le lien entre la raison du licenciement et ma performance. » En un souffle, l'ami énonça tout ce qu'il s’était répété pendant longtemps : « Si c’est vraiment lié à ma mauvaise performance, est-ce que vous, directeur, vous pouvez l’indiquer, car j'espère avoir une chance d’améliorer. Au moins, je ne ferai pas la même erreur dans mon prochain travail. »

Après avoir écouté ce qu'il avait dit, le directeur fut un peu choqué et montra des signes de louange dans ses yeux : « Si vous aviez été proactif et positif l'an dernier, vous n’auriez certainement pas été choisi pour être licencié aujourd’hui. »

Cette fois, c’était mon ami qui fut stupéfait et il regarda le directeur, ne sachant pas quoi faire.

« La performance de votre travail est très bonne. Parmi tous les ingénieurs, votre connaissance professionnelle est l'une des meilleures et vous n’avez fait aucune grave erreur. Un défaut important est que vous êtes trop subjectif avec votre point de vue. Dans l'équipe, chacun n’a pas la même capacité, mais si tout le monde coopère activement, même trois personnes médiocres valent mieux qu'un homme sage, Zhu Ge-Liang. Si quelqu'un dans l'équipe ne sait pas comment contribuer de manière proactive et si l'équipe doit toujours faire un effort supplémentaire pour coordonner à cause de lui, même si la capacité de cet individu est encore meilleure, il deviendra quand même un obstacle au progrès de l'équipe. »

Le directeur lui demanda en retour : « Si vous étiez à ma place, qu'auriez-vous fait ? »

« Mais je ne suis pas le genre de personne avec qui il est difficile de communiquer ! », réfuta l'ami.

« Vous avez raison. Toutefois, si vous comparez votre attitude avec celle de vos collègues, avec dix points étant le maximum de points, combien de points vous donnerez à vous-même en terme d'enthousiasme positif ? », demanda le directeur.

« Je pense que je comprends maintenant », dit mon ami. Je suis en fait un membre du personnel "non indispensable".

« Vous avez le savoir-faire professionnel comme base. Si vous êtes positif, enthousiaste et comprenez comment travailler avec les autres pour améliorer la puissance de l'équipe, votre contribution et réalisation devront être encore meilleures. »

Durant la demi-heure suivante, mon ami écoutait humblement les conseils donnés par le directeur. Il était extrêmement chanceux de ne pas avoir deviné les raisons de son licenciement, sinon il aurait fini par se cacher, par grogner contre le Ciel et par rejeter la faute sur d'autres personnes. Il était également très heureux parce qu'il avait vaincu l'embarras de demander et avait ainsi compris où était sa faiblesse.

Non seulement cela, le directeur était très ravi de voir son côté motivé. Quelques jours plus tard, le directeur lui téléphona personnellement pour lui recommander un autre travail, ce qui était bien mieux que le poste initial.

Nous oublions souvent que la ressource la plus précieuse parmi les gens est la relation de coopération — le cadre de notre vie nous dit que nous devons nous protéger : « Plus vous faites, plus vous commettez probablement des erreurs, beaucoup d'enthousiasme entraîne des blessures ». En conséquence, nous préférons plutôt balayer la neige devant notre propre porte, être plus passif et même montrer de l'indifférence envers les autres.

Un individu peut être extrêmement intelligent et avoir de la capacité extraordinaire. Toutefois, s’il ne comprend pas comment promouvoir une relation de travail harmonieuse à travers la positivité et l'enthousiasme, alors, peu importe l’importance du succès qu’il peut avoir, il doit fournir deux fois plus d’effort pour atteindre la moitié du résultat.

Au sein d’une association, les gens qui ne sont pas positifs ni enthousiastes vont remplir uniquement les tâches qui leur sont données. Les gens qui sont disposés à faire contribution, même avec une capacité limitée, peuvent toutefois conduire l'association vers l'avant, en rassemblant la force des gens pour permettre aux tâches de progresser à une double efficacité.

Si l'ami, après avoir été licencié, s'était caché et avait juste grogné contre le Ciel et rejeté la faute sur d'autres personnes, il n’aurait pas été en mesure de voir son propre défaut à travers l'aide de son directeur. Heureusement, il a appris la première condition importante de la coopération : se préoccuper de manière proactive des besoins des autres.

Lorsque d'autres personnes sentent qu’elles font l’objet d’attention, à leur tour, elles donneront de la bonté équivalente et partageront leurs ressources. C’est comme le directeur de l'ami qui était prêt à recommander un meilleur poste à l’ami. Ceci est le plus grand avantage dans la coopération. Maintenir une bonne relation de travail peut vous aider à doubler la récompense avec la moitié de l'effort.