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Il y avait un Gahapati (un type d'adepte bouddhiste) qui cultivait le chemin bouddhiste dans un vieux temple en Chine. Après avoir cultivé durant une certaine période, il commençait à avoir des doutes :
Il doutait s'il avait pris la bonne décision de pratiquer le Bouddhisme.
Il doutait s'il avait le talent naturel pour cultiver le chemin bouddhiste.
Il doutait s'il y avait vraiment un état de Bouddha.
Il doutait même des pratiquants bouddhistes dans le temple – puisqu’ils semblaient tous mener une vie de loisir sans faire grand-chose, il doutait s’ils cultivaient vraiment le chemin bouddhiste, et combien de principes ils comprenaient vraiment.

Un jour, lorsqu'il quitta le temple, il vit un boeuf attaché par une corde à un tronc d'arbre. Le boeuf essayait de s'échapper. Mais il ne réussissait pas à se libérer et finissait par tourner en rond. L'adepte bouddhiste pensa en lui-même : « Comment le boeuf peut-il être si stupide, il est évident qu'il ne peut pas se libérer, mais qu’il continue quand même à tourner en rond. J'évoquerai ce sujet pour tester le vieux Lama dans le temple. »

Il retourna au temple et demanda au vieux Lama : « Pourquoi tourner en rond ? »
Le vieux Lama répondit : « Car la corde n'est pas coupée. »
L'adepte fut très surpris après avoir entendu cela, et se disait : « J'étais le seul à avoir vu le boeuf attaché à l'arbre par une corde et en train de tourner en rond. Mais le vieux Lama n'était pas sorti, se pourrait-il qu'il ait un "troisième œil" ? Sinon, comment pouvait-il le savoir ? »

Le vieux Lama vit l'expression effrayée sur le visage de l'adepte et demanda : « Gahapati, qu'est-ce qui vous inquiète tant ? Est-ce que j'ai donné une mauvaise réponse ? »
« Non, non, vous n'aviez pas tort. C'est juste que vous n'avez pas vu ce dont j'ai été témoin ! Comment est-ce possible que vous puissiez me donner une réponse ? »

« Alors, qu'est-ce que vous avez vu ? »
« J'ai vu un boeuf attaché à un arbre par une corde, sans moyen de s'échapper, et tournant ainsi en rond. Alors que vous n'avez pas vu cela, vous avez quand même pu me répondre. »

Le vieux Lama fit un sourire et dit : « Ce que vous venez de demander est un "fait", ma réponse est une "vérité". Des milliers de faits sont résolus si la vérité est comprise, comme les faits et les vérités ne forment qu'un. Vous avez évoqué un boeuf attaché à un arbre par une corde ; ma réponse se réfère à "votre" esprit attaché par la corde de "l'ignorance" qui vous fait ainsi tourner en rond dans les tourments. »

Après avoir entendu cela, le Gahapati s'agenouilla immédiatement pour se confesser et dit : « Je n’aurais pas dû avoir de doutes envers le Dharma de Bouddha, ni envers les moines. Je crois en "Bouddha", mais je doutais s'il y avait vraiment un état de Bouddha ; je crois en "Dharma", mais je ne faisais pas d'effort pour l'appliquer dans ma vie quotidienne ; je crois en "Sangha", mais je doutais de leur conduite et de leur sagesse. Bien que je "croie" en Bouddha, en Dharma et en Sangha, mais des soupçons surgissent en moi, ce qui engendre ainsi des obstacles qui m’empêchent de cultiver avec diligence le Bouddhisme. Je devrais couper cette corde de soupçon dans mon esprit afin de pouvoir suivre de manière sincère la pratique du Bouddhisme. »

Cette histoire peut être simple, elle explique toutefois le principe de "l'harmonisation des faits et vérités". Lorsqu'on n’a pas de "doutes" dans son esprit, et que son état d'esprit est clair comme du cristal, on peut voir les faits tels qu'ils sont ; et seulement alors, on pourra accepter les principes des autres.

Le "doute" et la "foi" proviennent tous deux de notre esprit. Nous devons donc tous nous efforcer à nous occuper de notre foi et à ne pas avoir de doutes ; si nous pouvons faire cela, " la voie correcte" est juste à côté de nous.
Vous devriez tous utiliser plus votre esprit !