C'est bien de juste s'entendre
 

Source : Internet

Jadis, une dame professeur nous enseignait que plus une jeune femme réussissait dans ses études, moins elle avait de chance de se marier. Elle me prit en particulier comme exemple. Elle dit qu'une étudiante comme moi aurait certainement exigé de mon autre moitié d'être "plus grand que moi", d'avoir une "meilleure réussite dans les études que moi", et d'avoir "un revenu plus élevé que moi". Donc, c’était encore plus difficile.

Je me défendis immédiatement et dis : « En fait, mes exigences ne sont pas aussi élevées, c'est bien tant que nous nous entendons. »

 « S'entendre ? », mon professeur tapa le bureau avec sa main et soupira : « Cette exigence est beaucoup trop élevée. »

Je pensais que c'était le plus bas critère, comment cela pouvait être trop élevé ? Dès lors, je n'osais plus discuter de mes exigences dans le choix d'un compagnon. En même temps, j'essayais d'observer ce qu'étaient exactement ces bas critères dans le choix d’un compagnon.

Récemment, je fus une invitée à la télévision. Par routine, l'animateur nous demanda quels étaient nos exigences dans le choix d'un compagnon. Ce qui m’intéressait le plus, c'était d'écouter ces jeunes femmes parler si librement et clairement, lorsqu'elles annonçaient leurs exigences dans le choix d'un compagnon : « Il doit gagner plus de cinquante mille dollars par mois, il doit avoir une voiture, il doit avoir sa propre maison, il doit avoir au moins versé un acompte pour la maison... » Ce furent ainsi les prétendues « exigences dans le choix d'un compagnon ». Un autre invité, qui était également célibataire, déclara clairement : « Elle doit avoir des cheveux longs ! » Cela me rendit totalement perplexe, qu’est-ce qui était si important ou si spécial dans des cheveux longs ? Toute femme, si elle changeait d'humeur, pourrait couper ses cheveux longs, et aussi mettre une perruque pour avoir des cheveux longs. Comment était-ce possible que ceci fût un critère nécessaire dans le choix d'un compagnon ?

Lorsque l'animateur de télévision me posa la même question, je dis avec honnêteté : « La plus importante chose est d'avoir de l'énergie spirituelle qui s’accorde. » En conséquence, ceci engendra un énorme sursaut de l'audience et les gens commençaient à débattre. Certains disaient que ma réponse avait non seulement atteint un niveau record de difficulté équivalent au rang de six étoiles, mais qu'elle était profonde et mystique.

Voici ce que je pense : les choses comme les cheveux, la taille, le revenu, les voitures et les maisons changeront toutes en fonction de l'environnement extérieur. En fait, on ne peut pas compter sur ces choses et donc, elles ne sont pas aussi importantes. Ce qui demeure vraiment avec nous dans le long-terme, c'est la spiritualité profonde en nous, et non pas les choses matérielles que nous pouvons physiquement voir. Ceux qui ont de l'énergie spirituelle ne s'égarent pas quand ils sont riches, et ne sont pas pessimistes quand ils sont pauvres. Ils savent quels sont les aspirations et les buts qu'ils veulent vraiment poursuivre, ils ne sont donc pas facilement distraits par la tentation. La vie a inévitablement ses hauts et ses bas, et uniquement ceux qui sont remplis d'énergie spirituelle peuvent maintenir pour toujours un bon état d’esprit et une attitude stable envers la vie. Lorsque les amoureux se séparent ou les couples divorcent, ce sont des périodes où leurs sentiments sont mitigés et instables. Je crois fortement que les gens, qui peuvent vraiment se tenir les mains et parcourir ensemble le chemin de la vie, sont ceux qui ont de l’énergie spirituelle qui s’accorde.

Cette petite histoire sur la vie quotidienne nous donne une grande inspiration :

L'ami bouddhiste "hautement estimé" parlait à un groupe de frères dharma qui venaient de prendre refuge : « Quel type de Maître avez-vous envisagé de rechercher ? »
Un nouveau disciple bouddhiste dit : « J'espère que mon Maître a des pouvoirs surnaturels, particulièrement le type avec "l'oeil divin (remarque : une autre forme du troisième œil)", et ce sera même mieux s'il a aussi les capacités de monter au paradis ou de descendre au noyau de la terre (l’enfer). J'ai beaucoup de choses qui sollicitent son aide. »

Une nouvelle disciple bouddhiste dit : « J'espère que mon Maître est élégant, charmant et beau. Il doit aussi avoir les quatre styles et dignités virils, mais il doit être jeune et écouter avec patience mes demandes. »

Un autre disciple, qui avait suivi plusieurs Maîtres différents, dit : « Laissez-moi vous dire franchement, si je vous annonçais les noms de mes Maîtres précédents, contre toute attente, personne ne les reconnaîtrait. Je me sens triste et inférieur. Cela ne me dérange pas de le préciser clairement maintenant. Je suis venu ici pour chercher quelqu'un de célèbre. J'espère que, cette fois-ci, je peux trouver un Maître qui est très renommé, comme la "marque célèbre", Chanel, Cartier, LV, Salvatore Ferragamo. A partir de là, je serai alors aussi célèbre, comme si de l’or était collé sur mon propre visage ! »

Une personne qui était venue avec ce disciple dit : « C'est juste ! J'espère que mon Maître est un "Rinpoche". Oh ! J'ai entendu dire que le titre avec un "Rinpoche" est d'une école célèbre et correcte. Je veux celui qui a du prestige et de la haute réputation. Je ne veux pas un "Rinpoche" moyen ou commun. »

Un disciple dit sincèrement : « Je veux que mon Maître soit très riche afin que j'apprenne le dharma sans payer de contributions. »
Un autre dit immédiatement : « Frère dharma, j’ai un point de vue opposé. Je veux que mon Maître soit pauvre ; si je paye mes contributions, il sera alors prêt à m'enseigner quoi que ce soit !  »

Un disciple qui portait un costume dit : « J'ai moi-même un diplôme de master et j'étudie maintenant pour un diplôme de doctorat. Mon maître doit avoir un diplôme de doctorat, sinon je ne serai pas convaincu. Eh bien, il doit au moins avoir un diplôme de master. »

Un disciple, qui avait environ cinquante-cinq ans, dit : « Ma demande est très simple. Peu m'importent toutes ces exigences que je viens d'entendre. Je voudrais juste que mon Maître soit un véritable pratiquant bouddhiste et qu'il ait atteint un certain niveau de réalisation, ce sera alors suffisant. »

Une jeune femme, qui parlait allemand, dit immédiatement : « Ma demande est très simple. Tant que le Maître comprend ce que je veux dire et que je comprends ce qu'il dit, alors c'est OK. »

L'ami bouddhiste "hautement estimé" dit : « Toutes vos demandes ne sont pas trop élevées. Bien que mon Maître n'ait pas atteint votre niveau d'attente, ne soyez pas découragés. Vous trouverez certainement ailleurs un Maître supérieur et qui répondra à toutes vos exigences. »

Une femme disciple, qui avait l’air plutôt mûre, surgit soudainement derrière les autres et dit : « Je rends hommage à l'ami bouddhiste "hautement estimé" ; ma demande n'est pas élevée, c'est bien de juste s'entendre avec son Maître. Si cela ne dérange pas, est-ce que vous, l'ami bouddhiste "hautement estimé",  pourriez me présenter à votre Maître ? »

« S'entendre ? », l'ami bouddhiste "hautement estimé" applaudit et soupira : « Cette demande est beaucoup trop élevée ! »