Penser à quelques pas de plus
 

Source : Internet

Chi Yung et Yum Choi travaillaient dans la même entreprise. Ils étaient du même âge, avaient rejoint la société à peu près à la même époque et étaient tous les deux dévoués au travail. Mais peu de temps après qu'il eut commencé à travailler dans la société, Yum Choi fut valorisé par le directeur général et fut promu à plusieurs reprises, d'un poste de chef vers celui de directeur de département, alors que Chi Yung semblait être oublié et restait toujours au poste de base.

Un jour, Chi Yung présenta sa démission au directeur général car il ne pouvait plus tolérer la situation. Il osa dire au directeur général que ce dernier n’était pas lucide car il n'appréciait ni ne reconnaissait ceux qui travaillaient dur et il favorisait seulement les gens obnubilés par la flatterie et la vantardise. Après avoir écouté Chi Yung, le directeur général savait qu’il travaillait très dur, mais qu’il lui manquait quelque chose, et s'il le lui disait directement, ce dernier ne l'aurait certainement pas accepté. Ainsi, le directeur général eut une idée et dit : « Chi Yung, peut-être que ma vision était un peu confuse, mais j'ai besoin de le vérifier. Pouvez-vous aller au marché maintenant et voir ce qui est en vente ? »

Chi Yung revint du marché très rapidement et dit qu'il y avait un vieux fermier qui avait ramené un chariot de pommes de terre à vendre.
« Combien de kilos pèse environ le chariot de pommes de terre ? » demanda le directeur général à Chi Yung. Celui-ci retourna immédiatement au marché et revint peu de temps après en disant qu’il y avait dans le chariot une quarantaine de sacs de pommes de terre, pesant chacun environ 20 kilogrammes.

 

« Combien coûte 1 kilogramme ? » demanda en outre le directeur général. Chi Yung dut retourner à nouveau au marché, mais le directeur général le retint et lui dit : « M. Chi Yung, s'il vous plaît, reposez-vous ! Voyons comment M. Yum Choi gère tout cela. » Par conséquent, le directeur général fit venir Yum Choi et lui dit : « M. Yum Choi, partez de suite au marché et voyez ce qui est en vente aujourd'hui. »

Peu de temps après, Yum Choi revint et apporta la réponse au directeur général : « Sur le marché, il y avait seulement un vieux fermier qui vendait des pommes de terre, avec une quarantaine de sacs, chaque sac pesant environ 20 kilogrammes, totalisant à peu près 800 kilogrammes, le prix est à peu près juste et la qualité très bonne. J'ai ramené quelques pommes de terre pour que vous y jetiez un oeil. » Il dit également : « Ce fermier apportera aussi un chariot de kakis rouges sur le marché cet après-midi. On m'a dit que le prix était raisonnable et je compte contacter ce fermier à nouveau cet après-midi. »

 

Pendant tout ce temps, Chi Yung observait sur le côté et son visage devint peu à peu rouge. Il pria humblement le directeur général de lui rendre sa lettre de démission. Il avait donc finalement compris la différence de capacité entre Yum Choi et lui-même.

La raison pour laquelle un individu peut réussir avec succès ne dépend, en fait, d'aucune formule secrète. Parfois, c'est seulement parce qu'ils ont choisi de penser à quelques pas de plus par rapport à la plupart des gens. Dans la vie, il est important de penser à quelques pas de plus. « Travailler dur avec la tête dans le guidon » est indispensable, mais il ne faut pas oublier de « relever la tête et de regarder la route ». Parfois, non seulement le fait de penser à quelques pas de plus n'est pas une perte de temps, mais cela nous permet plutôt d'affronter l'avenir avec une compréhension complète et une maîtrise totale, et ainsi de nous rapprocher de l'objectif de réussite.

Réfléchissez-y un peu, dans la vie, à combien de pas de plus avez-vous pensé ?

Post-scriptum : Souvent, les disciples estiment que leur Maître ne les traite pas bien, ne leur délègue pas des tâches importantes, ou les sous-estime. En fait, le Maître considère tout le monde de manière équitable et délègue les tâches en fonction des capacités de chacun, ce n'est pas un traitement de faveur. Concernant ceux à qui des tâches sont déléguées, s'ils se sont engagés à les réaliser avec succès, alors ils auront naturellement des bienfaits illimités. Toutefois, si les tâches sont au-dessus de leurs capacités, ils ne doivent pas continuer à travailler obstinément. Selon les "50 Stances de Dévotion au Guru" : « Si nous ne sommes pas capables, nous devons nous confesser avec de bonnes paroles ». Nous pouvons l’expliquer à notre Maître, qui gérera sans aucun doute la situation.