Source : Internet
Un week-end après-midi, après avoir été convoqué pour un blâme sans aucune raison, et quitté le bureau en colère, j'étais accueilli par un temps froid ; avec en plus mon humeur froide et sombre, je sentais soudainement que je tombais au fond du gouffre. Sous un panneau d'arrêt de bus et sous une pluie fine, je ne pouvais m’empêcher de grogner comme rien n’allait plus. Je montais inconsciemment dans le bus, et en étant serré comme des sardines, je rouspétais contre le Ciel et contre tout le monde pour toutes les injustices qui m’étaient arrivées. Je méprisais ceux qui, en s’appuyant sur leur milieu familial, étaient au-dessus des gens dès qu’ils entraient dans une entreprise, tandis que moi-même, qui étais fidèle à l’entreprise depuis de nombreuses années, je restais encore comme un sac de frappe des autres.
En pensant à cela, je devenais encore plus déprimé. Comme j'allais bientôt descendre du bus, je m’approchais du côté du conducteur et cherchais de la monnaie. Plus je fouillais, plus je devenais anxieux. Je découvrais en fait que je n’avais plus du tout de monnaie ! Comme l'arrêt de bus approchait, le conducteur et les autres passagers échangèrent des regards, personne n’était prêt à me montrer de la sympathie ! Contre mon gré, je sortais un billet de mille dollars. Avec les mains tremblantes, j’étais sur le point de mettre le billet dans l’appareil sur lequel était inscrit "on ne rend pas la monnaie", quand tout à coup, une vieille mamie jeta quinze dollars dans l’appareil et dit au conducteur : « deux billets », puis elle me tira pour descendre du bus.
Une fois descendu du bus, je me rendis compte qu’en fait, la Mamie voyageait elle-même gratuitement dans les transports en commun. La monnaie qu’elle avait sur elle était uniquement préparée pour des gens réunis par le destin. En outre, aujourd’hui, elle était descendue du bus deux stations plus tôt à cause de moi, tout simplement parce qu’elle avait vu ma mauvaise mine et qu’elle voulait m’accompagner un peu.
En apprenant cela, j’avais tellement honte. Je repensais à la Mamie, qui se tenait quelques instants plus tôt juste à côté de moi, et à qui je n’avais même pas laissé ma place assise ; pourtant, au contraire, elle était la seule qui m’avait par la suite aidé, comme c’était honteux. Pendant la courte marche, la Mamie tenait tendrement ma main en éliminant ma mauvaise humeur, et en adoucissant ma colère et ma rancoeur. Avant de me quitter, elle m’offrit un petit « moine ensoleillé » qu'elle avait confectionné elle-même, avec les mots suivants : « Avec la main, planter des pousses vertes dans tout le champ, baisser la tête et voir le ciel dans l’eau ; libérer l’esprit paisible étant la juste voie, reculer est en fait aller en avant. »
La Mamie dit que le monde est à la base injuste, notre sort n’est pas bon, mais il y a ceux qui sont encore pires que nous. Nous reprochons au Ciel l'injustice, mais si nous étions alors devenus la Déité ? Pourrions-nous faire mieux ? Nous devrions considérer chaque chose sous des angles différents, en fait, nous sommes vraiment très chanceux.
Lorsque la Mamie parlait, le soleil brillait derrière son ombre bienveillant. C’était là que je remarquais qu'elle ne pouvait pas très bien marcher. Cependant, afin de juste porter assistance à un inconnu, elle avait péniblement marché un bout de chemin supplémentaire, et au contraire, elle était extrêmement joyeuse. Des larmes coulaient sur mon visage, mon comportement irresponsable avait causé des inconvénients aux autres ; en fait, moi aussi, j’avais créé tous types de problèmes aux autres !
Mamie, je vous remercie ! J’ai écouté et accepté sans réserve tout ce que vous aviez dit ; maintenant, je vis très heureux chaque jour. |