Le tabagisme peut nuire au cerveau, selon de nouvelles données issues de la recherche scientifique en 2004 : une étude portant sur plus de 9.000 retraités âgés de plus de 65 ans dans trois pays européens et le Royaume-Uni a montré que la rapidité de déclin de la mémoire chez les personnes âgées fumeurs est au moins 4 fois plus élevée que chez les personnes âgées non-fumeurs ; même pour ceux qui ont arrêté de fumer, le problème de déclin de la mémoire est aussi très significatif.
Ceux qui ont participé à l'étude ont reçu en moyenne 30 mois d'observations pour évaluer leurs fonctions cognitives qui incluent leur capacité de comprendre, de lire, d'écrire et de peindre. Le test a révélé que les personnes qui n’ont jamais fumé avaient une perte de mémoire de 0,03 point par an et que ceux qui fumaient sans cesse perdaient 0,16 point par an ; même pour ceux qui ont arrêté de fumer après leur retraite pour des raisons de santé, la rapidité de déclin de leur mémoire est aussi deux fois plus élevée par rapport à ceux qui n’ont jamais fumé, atteignant 0,06 point. On peut ainsi constater que le sevrage tabagique n'échappe pas aux séquelles.
Le rapport de recherche a été publié lundi dans le journal de l'American Academy of Neurology. L'auteur du rapport, le chercheur hollandais Alewijn Ott, a déclaré qu'en raison du grand nombre de participants à l'étude, les résultats méritaient une attention particulière. Un total de 9.209 retraités, hommes et femmes, ont participé à l'étude et aucun d'entre eux n'avait la maladie d'Alzheimer. L'étude a révélé que plus la durée de consommation du tabac est longue pour des fumeurs âgés ou que plus la consommation est importante, plus le déclin cognitif est rapide. Le docteur Ott a de plus déclaré que le fait que le tabagisme provoque l’artériosclérose, l'hypertension et le risque d'augmentation de l'AVC a déjà été reconnu par tous. |