Les conciles bouddhiques sur l'héritage des enseignements du Bouddha
 

Les conciles bouddhiques (samgiti, ketsuju 結集), qui signifient annonce de groupe, pour rassembler le grand public, pour annoncer la décision, et pour être considérés comme la version définitive, sont définis comme les "conciles bouddhiques".
(Remarque : les conciles bouddhiques étaient des assemblées de moines tenues après le Nirvana de Bouddha Sakyamuni pour compiler et confirmer les enseignements du Bouddha afin d’assurer la transmission fidèle.)

 
1. Le premier concile bouddhique (environ cinq cents moines y participaient)
 

Peu de temps après le Nirvana du Bouddha, le moine Su Batuo dit : « Bienveillants (frères), ne vous inquiétez pas. Quand le Bouddha était vivant, Il nous disait souvent ce que nous pouvions faire, ce que nous ne pouvions pas faire, nous étions constamment emprisonnés. Maintenant, nous sommes libres, nous pouvons faire ce que nous voulons. »
Le Vénérable Mahakasyapa, ayant entendu de telles paroles inattendues prononcées par un moine, décida d’établir l'héritage des enseignements du Bouddha.

Quatre mois après le Nirvana du Bouddha, le Vénérable Mahakasyapa sélectionna cinq cents moines très érudits et vertueux. Il leur fallut sept mois pour compléter le concile bouddhique qui fut appelé le "Concile Bouddhique Cinq Cents". Pendant ce temps, le Vénérable Mahakasyapa prit le trône supérieur. Upali, le premier dans l’observance des préceptes, répondait aux questions du Vénérable Mahakasyapa en établissant le Vinaya (les préceptes / la discipline monastique) à considérer comme le Système du Bouddha. Ceci fut suivi par le moine hautement réceptif, Ananda, qui annonça l'Enseignement du Dharma du Bouddha à considérer comme la Parole du Bouddha.

   
2. Le deuxième concile bouddhique (environ sept cents moines y participaient)
 

Cent ans après le Nirvana du Bouddha, dans la ville de Vaisali, un groupe de moines avait un différend sur le Vinaya (les préceptes / la discipline monastique). Le groupe du moine Baqi remplissait d'eau leur bol en bronze et invitait le grand public à y jeter de l'argent (consentant à accepter de l'argent), en échange de l'auspice. L'aîné Yeshe, le disciple d'Ananda, considérait cela comme une violation du Dharma.

Par la suite, comme le groupe du moine Baqi avait généralement plus de personnes, il fut appelé la Division Publique Générale (l’école Mahasamghika 大眾部). Le courant orthodoxe composé principalement d’aînés fut appelé la Division du Trône Supérieur (l’école Sthaviravada 上座部).

La Division du Trône Supérieur rassemblait sept cents personnes, récitait des Sutra, Vinaya et Sastra (le Tripitaka 經律論三藏) à plusieurs reprises, et leur principale considération était le Vinaya (les préceptes / la discipline monastique). Il s'agissait du deuxième concile bouddhique, également connu sous le nom de "Concile Bouddhique Sept Cents".

   
3. Le troisième concile bouddhique (concile bouddhique de Pataliputra)
 

Deux cents ans après le Nirvana du Bouddha, au sein du grand temple construit par l'empereur Ashoka de la dynastie Maurya, les moines étaient mêlés dans des disputes et ne pouvaient pas prêcher des préceptes en harmonie durant neuf années. L'empereur ordonna à ses serviteurs de mettre des avertissements aux moines qui n’écoutaient pas. Les serviteurs tuèrent les moines et les disciples dans la colère. L'empereur fut choqué quand il apprit cela. Il alla au temple pour se repentir, ne sachant pas qui serait responsable de tels méfaits.

Il rassembla alors soixante mille moines et sélectionna Maudgaliputra Tisya (en pali : Moggaliputta Tissa) pour présider le concile bouddhique. Mille personnes nobles qui étaient des gens très érudits et vertueux, étaient nommées pour rassembler les Sutra, Vinaya et Sastra (le Tripitaka). Cela fut achevé en neuf mois, dans la ville de Pataliputra ; ainsi, le troisième concile bouddhique était également connu sous le nom de "Concile Bouddhique de Pataliputra".

   
4. Le quatrième concile bouddhique (ensemble de compilation de Mahavibhasa)
 

Cinq cents ans après le Nirvana du Bouddha, il y avait un célèbre roi indien, Kanishka (迦膩色迦王), qui était un fervent croyant du Bouddhisme. Il trouvait que chaque école gérait et prêchait différemment. Influencé par les propos du Vénérable Parsva (脅尊者), il lança alors le quatrième concile bouddhique.

Kanishka sélectionna cinq cents moines nobles présidés par Vasumitra (世友), dans le but d'expliquer le Tripitaka (Sutra, Vinaya et Sastra).
Cent mille versets duUpadesa Sastra 鄔波第鑠論》étaient établis pour expliquer le Sutra du Bouddha. Puis, cent mille versets duVinaya Vibhasa 毗奈耶毗婆娑論》étaient établis pour expliquer le Vinaya. Enfin, cent mille versets duAbhidharma Mahavibhasa Sastra 阿毗達磨大毗婆娑論》étaient établis pour expliquer le Sastra.

Mahavibhasa signifie explication étendue. Ce concile bouddhique fournissait une explication détaillée des Sutra, Vinaya et Sastra, en étant ainsi différent des trois premiers conciles bouddhiques.